Le 7 aoĂ»t 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la RĂ©publique ou Loi NOTRe a Ă©tĂ© promulguĂ©e. Dans le mĂŞme temps, le nouveau dĂ©coupage des rĂ©gions, la transformation de la mobilitĂ© et la digitalisation ont, en quelques annĂ©es, transformĂ© le mĂ©tier d’opĂ©rateur de transports de voyageurs.Â
C’est avant tout dans les appels d'offres que les changements sont visibles : ils engendrent de nouveaux enjeux et de nouvelles manières de travailler pour les opérateurs, qui les poussent à se réinventer.
Des donneurs d’ordre beaucoup moins nombreux
En 2015, la loi NOTRe a été accompagnée de la loi relative à la délimitation des régions : de 22, elles sont passées à 13. Ce qui représente 13 donneurs d’ordre pour les opérateurs de transports interurbain et scolaire, contre 96, lorsque ceux-ci travaillaient avec les départements. Cette diminution du nombre de donneurs d’ordre -et donc d’opportunités-, représente un vrai risque de dépendance économique pour les opérateurs de transport. En effet, si être localisé géographiquement sur un seul dépôt pouvait permettre d'avoir plusieurs clients conseils départementaux, ce n'est dorénavant plus possible avec ces grandes régions. Pour beaucoup d'entreprises grandir devient la seule option pour pouvoir être en position de discuter avec plusieurs régions en parallèle.
NĂ©anmoins, certaines rĂ©gions ont dĂ©cidĂ© de dĂ©lĂ©guer la compĂ©tence transport Ă des collectivitĂ©s de second rang : un avantage pour les PME du secteur du transport collectif, puisque ce sont avec ce type de collectivitĂ©s que celles-ci ont l’habitude d’échanger. Les marchĂ©s sont alors dĂ©coupĂ©s en petits lots : soit un marchĂ© par ligne. Cela donne davantage d’opportunitĂ©s aux opĂ©rateurs et permet aux AOM de faire jouer la concurrence pour obtenir plus de qualitĂ© de service et de meilleurs prix.Â
Un plus haut niveau d’exigence des cahiers des charges
Les rĂ©gions sont de plus en plus exigeantes sur les parties marketing, financière, technique et environnementale et cela se ressent dans les cahiers des charges pour l’attribution des contrats d’exploitation des lignes interurbaines et scolaires. De manière gĂ©nĂ©rale, la recherche de qualitĂ© est de plus en plus forte. Les AOM attendent des procĂ©dures claires dans l’exĂ©cution des services de transport, de l’agilitĂ©, de l’efficacitĂ© et de la transparence. Parfois la notation des critères qualitatifs de l’offre va jusqu’à 60 %. Il faut donc avoir toutes les compĂ©tences nĂ©cessaires en interne pour rĂ©pondre Ă leurs attentes.Â
Une uniformisation des cahiers des charges
Lorsque les compĂ©tences en matière de transports Ă©taient exercĂ©es par les dĂ©partements, de nombreuses spĂ©cificitĂ©s apparaissent en fonction des particularitĂ©s du territoire, de la densitĂ© de population ou des infrastructures existantes. Aujourd’hui, les cahiers des charges s’uniformisent Ă l’échelle rĂ©gionale, ils sont plus standardisĂ©s et prĂ©sentent souvent les mĂŞmes enjeux, Ă©nergĂ©tiques et digitaux.Â
Le développement des fusions, rachats et sous-traitances
Nombreux transporteurs se rassemblent aujourd’hui en groupes locaux afin d’agrandir leur champ d’intervention. En mutualisant leur flotte et leurs ressources, ou bien en ayant recours à la sous-traitance, ils peuvent mieux répondre aux attentes des régions : investir dans de nouveaux équipements, de nouveaux outils et assurer leur transition énergétique, en se tournant vers de nouvelles formes de motorisation ou le recours à des carburants moins polluants. Mais cela demande une harmonisation des pratiques et des cultures d’entreprises.

Comment les opérateurs de transports peuvent-ils adapter leurs offres à ces transformations ?
Les bouleversements engendrés par la loi NOTRe incitent à la transformation culturelle et organisationnelle des opérateurs de transports. Adaptabilité, écologie et nouvelles technologies sont essentielles à la survie des transporteurs.
Savoir s’intégrer au réseau intermodal et au MaaS
Pour répondre aux enjeux de l’intermodalité si chère aux AOM, les opérateurs de transports de voyageurs doivent apporter une réponse capable de coexister et même de fonctionner avec les autres modes de transports présents sur le territoire, en harmonisant les process. Les régions pensent leur offre de transport de manière globale et le Maas (Mobility as a Service) regroupe toutes les solutions de transport offertes aux usagers sur une plateforme digitale unique. Les opérateurs de transports doivent donc être capables d’intégrer ce réseau et de déployer sur leurs lignes des solutions interopérables. Un SAEIV comme PYSAE permet de récolter et transmettre leurs données de transport aux AOM, au MaaS et aux voyageurs.
C’est une vraie création de valeur pour un transporteur de proposer un système d’information voyageur comme PYSAE, d’autant plus parce qu’il est souple, agile et disponible sur une application smartphone.
S’adapter à la transition énergétique
La capacitĂ© d’adaptation aux enjeux Ă©cologiques est un des critères de qualitĂ© recherchĂ© par les AOM qui souhaitent aller vers une Ă©nergie propre le plus rapidement possible. On assiste Ă une remise en cause globale qui fait Ă©voluer les habitudes. Le mix Ă©nergĂ©tique des flottes est une question primordiale : les carburants utilisĂ©s, la prĂ©sence de vĂ©hicules Ă©lectriques... Mais les enjeux que leur utilisation engendrent sont tout aussi importants : sĂ©curitĂ©, ravitaillement en gaz, autonomie des vĂ©hicules par exemple. Les opĂ©rateurs peuvent apporter une vraie valeur ajoutĂ©e Ă leur rĂ©ponse en dĂ©montrant leur engagement environnemental mais aussi leur capacitĂ© de prĂ©vention des risques et problĂ©matiques liĂ©es Ă ces nouveaux usages. Â
Aller vers la mobilité digitale
Autre élément capital pour une réponse pertinente à un appel d’offre : le volet digital. Savoir apporter aux collectivités des solutions innovantes à prix raisonnable pour compléter l’acte de transport pur, qui permettent d’améliorer le confort des voyageurs et de fluidifier leur parcours, est un atout majeur pour les opérateurs de transports. Un SAEIV comme PYSAE, permettant la géolocalisation des véhicules mais aussi la communication des horaires et des aléas en temps réel via une simple application smartphone et une interface sur ordinateur, est particulièrement apprécié des collectivités. Le calcul d’itinéraire, le wifi à bord, la presse en libre accès… Le digital met à disposition des opérateurs de transports de nombreux outils pour améliorer leur offre.
En conclusion
On peut donc parler d’un avant et d’un après Loi NOTRe : les nouvelles compĂ©tences des rĂ©gions, leur rĂ©organisation ainsi que leur volontĂ© d’aller vers une nouvelle mobilitĂ© -dont nous vous parlions dans notre prĂ©cĂ©dent article- ont transformĂ© leurs appels d’offres. Un phĂ©nomène qui pousse aujourd’hui les opĂ©rateurs de transports Ă se rĂ©inventer pour assurer un service de qualitĂ©, capable de rĂ©pondre aux enjeux Ă©cologiques, sociaux et Ă©conomiques des territoires.Â
Échangeons
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