Edito du CEO : Conducteur, métier coeur de l'activité de transporteur

L’Edito de Nicolas Jaulin, CEO de Pysae
On le sait tous, les conducteurs sont au cœur de l'activité des transporteurs.
Non seulement ils font rouler les véhicules, mais ce sont aussi eux qui garantissent la ponctualité des lignes et des circuits, informent les voyageurs sur les correspondances intermodales et assurent leur sécurité au quotidien. Ils sont donc les acteurs sur le terrain de la qualité de service de l’entreprise, une notion de plus en plus chère aux yeux des donneurs d'ordre.
Mais, alors que les collectivités locales ne cessent de développer leur offre de transport en commun, les opérateurs ont, eux, du mal à recruter suffisamment de profils adaptés, à les motiver au jour le jour et à les fidéliser sur la durée.
Comment expliquer un tel paradoxe ? Tout simplement par les nombreux enjeux auxquels sont confrontés les conducteurs dans leur travail quotidien.
Le premier enjeu est d’ordre financier. La course aux prix que doivent se livrer les opérateurs de transport de voyageurs pour gagner les appels d'offres tire de fait les salaires vers le bas. Résultat : le poste de conducteur, notamment en début de carrière, est souvent peu attractif en termes de rémunération.
À cela s’ajoute un enjeu lié au métier proprement dit. Certaines personnes le trouvent répétitif et, surtout, solitaire. C'est particulièrement vrai dans le transport scolaire et interurbain, mais l’urbain et le tourisme sont également concernés, le mouvement de concentration des entreprises ayant distendu les liens – géographiques et interpersonnels – entre les conducteurs et les exploitants.
Dernier enjeu auquel sont confrontés les conducteurs : les conditions de travail qui semblent s’être précarisées. Cela vaut pour les conducteurs scolaires qui, pour des questions de rentabilité, ne se voient proposer que des temps partiels. Mais cela vaut également pour les conducteurs du transport urbain qui, dans certaines villes, doivent faire face à une multiplication des violences à leur encontre.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions efficaces pour résoudre cette problématique, qui n’épargne aujourd’hui aucun transporteur.
Il y a, bien sûr, les solutions classiques, comme la revalorisation de l’image du conducteur qui exerce certes un métier difficile, mais qui est aussi au contact des voyageurs, a des responsabilités et mène une mission de service public, essentielle au bon fonctionnement des territoires. Il est aussi possible d'innover sur le plan RH, par exemple en organisant des formations de pré-embauche, en proposant des postes hybrides à temps complet ou en ciblant davantage les jeunes conducteurs (cela devrait être facilité par le récent abaissement de la limite d’âge pour le permis D). Enfin, il est essentiel de nourrir régulièrement la relation avec les conducteurs pour qu’ils ne se sentent pas délaissés ou, pire, déconsidérés.
Un autre axe de travail, c’est le recours aux nouvelles technologies et la digitalisation du métier pour mieux accompagner les conducteurs, leur donner les moyens de bien exercer leur métier et les aider à monter en compétences.
Les outils d’aide à la conduite, pourvu qu’ils soient intuitifs et faciles d’utilisation, jouent justement ce rôle, notamment dans les organisations ayant atteint la taille critique. Véritable compagnon du conducteur, un SAEIV accessible via smartphone permettra ainsi à celui-ci de garder un contact permanent avec l’exploitation, d'améliorer son niveau de ponctualité, d'appréhender facilement les changements de parcours, de répondre facilement aux demandes des voyageurs – en bref, de mieux faire son travail dans de meilleures conditions. D’ailleurs, l’expérience de Pysae montre que partout où nous avons déployé notre SAEIV, il a été rapidement adopté par les conducteurs qui, bien vite, ne peuvent plus s’en passer.
Pour conclure, il est urgent de revaloriser le métier de conducteur, alors même que les périmètres des transporteurs ne cessent de s’élargir et que les voyageurs comme les collectivités se montrent de plus en plus exigeants en matière de qualité de service. S’il ne faut pas mettre au placard les techniques RH classiques, il ne faut pas non plus tourner le dos aux outils numériques qui sont des moyens efficaces de faire d’une pierre deux coups, à savoir fidéliser les conducteurs et satisfaire les donneurs d’ordre.
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